Ces petits mammifères, dont le nom signifie « souris-araignées », sont souvent confondus avec les rongeurs que sont les souris. Ils appartiennent pourtant à un ordre différent, celui des insectivores, comme le hérisson ou la taupe. Ce sont en effet de féroces prédateurs d’insectes, d’araignées, de cloportes, de vers, d’escargots.
Très actives, avec un métabolisme élevé, les musaraignes doivent se nourrir quasiment en permanence. Il existe de nombreuses espèces de musaraignes dont certaines sont semi-aquatiques. La plus grande et la plus visible dans nos contrées est la crocidure musette (Crocidura russula), qui fréquente les jardins et même les habitations. Les oreilles sont bien visibles, le museau est très pointu et allongé, ce qui permet très vite, outre une taille plus petite, de la distinguer des souris grises. Les dents sont blanches, pointues comme des aiguilles, alors que d’autres musaraignes en possèdent des rouges !
Museau et dents pointus
Son tempérament est solitaire, les deux sexes ne se rapprochent qu’au moment de l’accouplement. Les mises à bas, de quatre à huit petits, ont lieu deux à cinq fois par an, de mars à octobre. La fécondité garantit la survie de l’espèce contre les prédateurs (renard, fouine, chien, chat, hibou, chouette …), mais la durée de vie des musaraignes est courte : un an et demi, deux ans au maximum.
On dit de quelqu’un qui a le nez pointu qu’il a un nez de musaraigne ! Les Anglais l’associent à une femme acariâtre immortalisée par Shakespeare dans sa célèbre pièce The taming of the shrew littéralement « L’apprivoisement de la musaraigne » (en français « La mégère apprivoisée »).
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