D'un "Plessis-Liberté" révolutionnaire aux dimanches de Guiguettes dans "Le grand Robinson", un siècle qui conduira le Plessis-Robinson à la célébrité.

Le Plessis-Liberté redevient Le Plessis-Piquet

Avec la fin de la période révolutionnaire, Le Plessis retrouve sa tranquillité en même temps que son nom du Plessis-Piquet lequel, en 1801, se substitue à celui de Plessis-Liberté. Le calme du petit village (267 habitants en 1800) est à peine troublé en 1814 par le siège de Paris par les armées austro-russes, si ce n’est par la visite surprise du Tsar Alexandre Ier au Plessis chez son ancien précepteur à la Cour de Russie, Frédéric-César de la Harpe.

Le château et ses propriétaires

Le château passe d’un propriétaire à l’autre (voir Les châtelains robinsonnais), les plus fameux étant le duc de Massa (1808-1817) et le comte de Sussy (1817-1927). Antoine Odier, député (1766-1853), achète la belle demeure en 1827 qu'il conservera jusqu'en 1853. Il sera maire du Plessis-Piquet de 1829 à 1831, son fils le peintre Edouard Odier laissera dans l’église quelques belles œuvres, sa petite-fille épousera le général Cavaignac, adversaire malheureux du président Louis-Napoléon Bonaparte.

La naissance des guinguettes de Robinson

Pendant ce temps, à l’extrémité de la commune, Joseph Gueusquin (1819-1889) crée la première guinguette, baptisée "Le grand Robinson". 

Quelques années après, on comptera des dizaines de guinguettes de Robinson dans lesquelles, chaque dimanche, des milliers de Parisiens viennent déjeuner, boire et danser. 

On y a même vu passer le roi d’Espagne et le tsar de Russie, comme de nombreuses personnalités du gotha et du tout-Paris.

Consulter le supplément patrimoine - Les guinguettes

Le coup de cœur de Louis Hachette

En 1854, Louis Hachette, le célèbre éditeur parisien (1800-1864), achète le château et ses terres. Il fait venir dans sa nouvelle résidence d’été le Tout Paris littéraire. 

Il sera également maire du Plessis-Piquet de 1856 à 1857 puis conseiller municipal. C’est aussi l’époque de la construction de la première mairie-école en face de l'église, remplacée en 1882 par celle qui est aujourd'hui le centre administratif municipal. La bibliothèque de l’école est abondamment fournie par la famille Hachette.

Les ravages de la guerre de 1870

La guerre de 1870 et la commune de 1871 sont des années terribles pour Le Plessis-Piquet. Le parc et le château sont d’abord occupés par les Prussiens au cours du siège de la capitale puis par les troupes de Versaillais du général Lacretelle luttant contre la Commune de Paris. 

En 1871, le village n’est plus qu’un champ de ruines, le Conseil municipal s’est réfugié à Paris et le château Hachette qu’une carcasse abandonnée.

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Une commune qui reste rurale

C’est Georges Hachette, le fils de l’éditeur, qui fait restaurer le château et lui redonne tout son lustre. À la fin du siècle, Le Plessis-Piquet, qui compte désormais 475 habitants (recensement de 1896), reste une commune rurale, constitué essentiellement de champs et de belles propriétés foncières, occupées par des familles parisiennes, comme les Hachette, les Bréton ou mademoiselle Marquis, propriétaire de la folie néo-gothique baptisée La Solitude.

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Contact

Archives municipales

Lucie Derré
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